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Découvrir cette grande vérité : tous les hommes sont immortels et ... Un et, tandis que la Mort est la maladie de l'immortalité, le Meurtre est la maladie de la ... bonté. Changement du regard : le territoire fantasmatique du Meurtre et de la Mort se dissipera lorsque, voyant que nous ne sommes pas les tueurs que nous sommes, nous découvrirons l'irréalité du Meurtre et de la Mort. Le Nihilisme n'est rien
que la croyance en l'illusion selon laquelle le Meurtre et la Mort sont réels,
nécessaires et irréversibles : cette croyance, qui nous hypnose, consacrant
notre statut de tueur, nous force à reconduire l''"hypnose du
Meurtre", initie par le premier tueur et à rester dans la Terre du Meurtre
que suscite cette hypnose. Nous mourons parce nous tuons et nous tuons parce que nous sommes non dans la Terre de l'Homme mais dans la Terre du Meurtre ; nous n'éteindrons pas le Meurtre et la Mort, tant que nous ne serons pas sortis de la Terre du Meurtre et nous ne sortirons pas de la Terre du Meurtre, tant que nous resterons possédés par l'identité fictive du Tueur, que reconduit toute notre expérience de la Terre du Meurtre, expérience qui à son tour, génère et régénère, pour notre malheur, la Terre du Meurtre. Changer de regard : voir que nous ne sommes pas les tueurs que nous sommes. Se défera, au profit de l'émergence du lieu, la Terre du Meurtre, territoire fantasmatique, généré depuis le premier tueur, par la contamination générale à la mentalité du tueur : en seront libérées les populations des catacombes et l'Homme - vivants et morts - réintégrera le lieu. La grande révolution sera la révolution du regard : nous devons apprendre à voir non plus le tueur qu'est l'homme, mais à voir l'Homme Immortel dans le tueur qu'il est. Tel serait le réalisme régénérateur, qui nous ferait éteindre la fantasmagorie (qu'est la Terre du Meurtre) et réintégrer le Lieu ; tel serait l'indispensable changement du regard qui nous restituerait les enjeux propres à notre nature et nous ferait sortir de note "Condition". Relecture : sous son cadavre, le "tué" est vivant ; sous sa mentalité de "tueur", le "tueur" se tient auprès du "tué", vivant ; "tueur" et "tué" jouent aux cartes joyeusement.
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